REFLEXIONS D’UN AMATEUR

 

L’amateur, c’est celui qui aime.

1. Je ne connais aucun végétal (ni aucun animal d’ailleurs) qui aime à être exposé trop longtemps au soleil direct. Certain supportent, mieux que d’autres sa chaleur et son agressivité ; aucun n’en demeure intact. Alors que pour les humains on parlerait de risque de cancer de la peau, il n’est que de voir la triste mine qu’ont souvent les cactées et autres succulentes sur les sites ou nous les découvrons : elles sont ratatinées, tachées, parfois brûlées.

Moralité : Lorsque le printemps venu, je sors mes petites amies de la serre où elles ont passé l’hiver, je les installe dans le jardin à l’abri de quelques pins, taxus et bouleaux qui les protègent d’une exposition permanente. Je peux certifier qu’elles adorent cela et que cela ce voit.

2. Je ne connais aucun végétal (ni aucun animal d’ailleurs) qui aime le froid. Certains le supportent moins mal que d’autres… Jusqu’à un certain point toutefois. Aucun n’est vraiment épargné par un froid intense prolongé. Il n’est que de voir par exemple, les dégâts qu’ont infligés certains hivers au Jardin Exotique de Monaco.

Moralité : Dès que le risque de gelée hivernale se profile, je rentre tout le monde (70 brouettées au moins ! Oh mes reins !) dans la serre où un radiateur électrique thermostaté maintient la température de façon qu’elle ne descende jamais en dessous de 8°C. La plupart du temps, elle évolue entre 10 et 12°C.

3. Je ne connais aucun végétal (ni aucun animal d’ailleurs) qui aime la sécheresse. Certain s’en accommode mieux que d’autres qui périssent rapidement. C’est la lutte pour la survie en milieux arides qui a poussé certains végétaux à inventer la SUCCULENCE au fur et à mesure des milliers de siècles de leur évolution. Que ce soit par leurs racines, leurs tiges ou/et leurs feuilles, des trouvailles extraordinaires qui nous laissent souvent pantois, viennent compenser l’immobilité du végétal en constituant de véritables citernes qui accumulent l’eau salvatrice.

Moralité : que ce soit à l’extérieur ou dans la serre, je donne à boire dès qu’il me semble que leur substrat a tendance à se dessécher.
« A boire » ne signifie pas qu’il faille les inonder …

Il y a des petites pots que j’arrose avec un compte-gouttes. Si leur drainage est suffisant (voir ci-après ), les succulentes trouvent cela… succulent !

4. Il y a peu de végétaux qui aiment vivre dans une humidité stagnante persistante. Les palétuviers pourraient en raconter à ce sujet. Pour la plupart, lorsque le drainage est mauvais, ce sont d’abord les racines qui pourrissent et ne remplissent bien entendu plus leur rôle ; puisque le mal se propage à l’ensemble de la plante qui périt.

Moralité : s’il est capital de garnir le fond du pot d’une bonne épaisseur ( 4 à 5 centimètres ) de cailloux ( ou de bille d’argile ), cela ne suffit pas : trop souvent le substrat colmate progressivement ce dispositif de drainage, le rendant ainsi inopérant. Il y a plusieurs remèdes :
- a/ biner à la fourchette le substrat deux à trois fois par an ( attention à ne pas blesser les racines ),
- b/ incorporer du sable grossier, voir de la pouzzolane bien broyée dans le substrat pour bien aérer,
- c/ intercaler entre cailloux et substrat un morceau de tissus découpé en rond au diamètre du pot.

5. Et pour conclure, le substrat. Chaque amateur a sa recette et je ne saurais prétendre que la mienne est la meilleure, néanmoins la voici :
1/3 de terreau, 1/3 de terre de jardin, 1/3 de sable grossier. Du moment que tout cela est bien brassé, et pas trop tassé, humecté biné, engraissé de temps en temps, que la lumière et la chaleur sont dispensé, vos petites chéries seront heureuses, elles croîtront et se multiplierons… parfois un peut plus vite qu’il ne faudrait !

Laurent.

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