Les Peyolt ou Peyotes, les divins cactus

Si on veut trouver des renseignements sur l'histoire du peyotl ou peyotes, on peut utiliser le livre d'Alexandre Rouhier paru en 1975 aux éditions de la Maisnie (réédition de l'édition de 1926). J'ai vu l'édition de 1926 mais elle était vendue 1500 F (225 euros) par le bouquiniste ! Je n'ai pas non plus l'édition de 1975 mais je vais essayer de la trouver.

On peut aussi utiliser le livre de Jean-René Catrix (celui-là je l'ai) qui a 6 pages sur ce sujet (voir bibliographie). Il cite un autre livre presque aussi ancien que celui de Rouhier puisqu'il date de 192S. C'est l'ouvrage posthume de Léon Diguet, "Les cactacées utiles du Mexique", un pavé puisqu'il a 550 pages. J'ai réussi à m'en procurer une photocopie. Tant pis pour les photos.

C'est cet ouvrage que je vais utiliser comme trame du sujet. Le voyage commence à la page 295. Nous sommes dans le chapitre X sur les Echinocactées. Maintenant, laissons parler Léon Diguet.

Le caractère sacré des Peyote chez les Indiens du Mexigue.

A coté de ces Teocomill (nom que les Nahuatls donnaient aux Echinocactées) divinisés et qui sont représentés dans la nature par des spécimens de moyenne et de grande dimensions, venait se ranger toute la série de ces formes naines auxquelles on donnait le nom collectif de Peyotes et aux vertus desquelles les Indiens avaient également recours dans leurs cérémonies religieuses. Ces petites formes, dont la pulpe contient des principes narcotiques, stimulants et hallucinants, les faisaient considérer comme des Biznagas (nom mexicain des Echinocactées dérivé du mot nahuatl Huiznahuac signifiant entouré d'épines) merveilleuses, capables de produire des effets surnaturels.

Ces Peyolt ou Peyotes comme on les nomme actuellement (dans les années 20 évidemment !), étaient surtout préconisés par les tribus sauvages et nomades du nord du Mexique ; ces dernières en faisaient un usage à peu près constant, tant du point de vue religieux qu'au point de vue médical ; c'est pour ce dernier objet, comme nous l'apprend l'historien Sahagun, que les Indiens nommés Téochichimèques venaient en faire le commerce sur les marchés de Mexico et d'autres grands centres. Car, en outre de ses propriétés considérées comme surnaturelles qui en faisaient une plante sacrée, et son emploi en médecine, le Peyote avait la réputation de conférer à celui qui en faisait un usage modéré, une vigueur et une force suffisantes pour permettre d'affronter sans boire ni manger de longues et pénibles marches sous un soleil ardent, ce qui, aux yeux des Indiens, passait pour une supériorité sur les simples Huiznahuac qui ne pouvaient fournir au voyageur épuisé que des moyens de réconfort ordinaire.

L'usage du Peyote se continua encore longtemps après la conquête espagnole chez les tribus nomades du nord du Mexique, ainsi que nous l'apprennent les missionnaires chargés de l'évangélisation du pays.

L'usage du Peyote par les Indiens du nord du Mexique d'après le père Arlegui, un missionnaire.

Le père Arlegui dit à ce sujet : " La plante qu'ils vénèrent le plus est celle que l'on appelle Peyot, de laquelle, après avoir l'avoir broyée et exprimée, ils boivent le suc dans toutes les maladies ; elle ne serait pas si mauvaise si les Indiens n'abusaient de ses vertus pour avoir des révélations sur l'avenir et savoir comment ils sortiront des batailles.

Ils la consomment mou1ue avec de l'eau, et comme elle est très forte, elle leur donne une ivresse avec accès de folie et avec toutes les visions fantastiques qui leur surviennent avec cette horrible boisson, ils établissent des présages sur leur destin, s'imaginant que la plante leur révèle les succès futurs. Le pire est que, non seulement les barbares exécutent cette diabolique supersistition, mais qu'aussi les Indiens domestiqués (sic !) eonservent cet infernal abus, quoiqu'ils le fassent en cachette ; mais comme il y a peu de secrets chez les ivrognes, ceux qui s'y livrent finissent par être découverts et châtiés avec sévérité."

L'usage du Peyote dans les cérémonies des naissances.

Le même missionnaire parle encore de l'usage du Peyote à l'époque des naissances et dit au chapitre IV page 144 : " Les parents se réunissent et convient d'autres Indiens pour une horrible solennité que l'on fait au père. On le contraint à prendre un breuvage confectionné avec une racine que l'on nomme Peyot et qui a la propriété non seulement d'enivrer celui qui la boit, mais aussi de le rendre insensible en endormant les chairs et en paralysant tout le corps.

Ce breuvage est administré au patient après vingt-quatre heures de jeûne, puis on le place assis sur une ramure de cerf dans un emplacement choisi en plein champ. Les Indiens viennent avec des os affilés et des dents de différents animaux ; puis avec de ridicules cérémonies, s'approchant un à un du malheureux patient, chacun lui fait une saignée faisant couler beaucoup de sang ; l'infortuné reste ainsi si maltraité que, de la tête aux pieds, il offre un lamentable spectacle. D'après l'état du sacrifié, on augure de la valeur qu'aura le nouveau-né.

Chez les Indiens soumis (Indios politicos), il arrive que les pères suspendent au cou des enfants de petits sachets dans lesquels, au lieu des quatre évangiles comme cela se fait en Espagne, ils placent du Peyot ou une autre herbe. Si on leur demande la vertu de cette plante, ils disent sans détour ni honte que c'est un produit merveilleux pour beaucoup de choses, car, avec des sachets, les enfants deviendront de bons torreros, des hommes agiles pour dompter les chevaux et ayant de bonnes mains pour tuer le bétail, de sorte que ceux qui sont élevés avec ce talisman seront aptes dans la vie à toutes les entreprises.

(Je ne sais pas ce qu'il y a de plus efficace pour obtenir ces résultats, les quatre évangiles, sacré poids !, ou le Lophophora, sacrée plante !).

L'usage rituel du peyote chez les Chichimèques au moment de la colonisation espagnole d'après le père Sahagun, un missionnaire.

Le père Sahagun fournit également quelques détails sur le cérémonial auquel donnait lieu, encore au moment de la colonisation espagnole, l'usage rituel du Peyote, et à ce sujet il dit :
"Les Téochichimèques avaient une très grande connaissance des plantes et des racines, de leurs qualités et de leurs vertus ; ils furent les premiers à faire connaître le Peyot, qui entrait dans leur consommation à la place du vin. Après l'avoir absorbé, ils se réunissaient sur un plateau où ils se livraient au chant, à la danse, de jour et de nuit, tout à leur aise, le premier jour surtout, car le lendemain ils pleuraient tous abondamment en disant que les larmes servent à laver les yeux et le visage." Il ajoute que l'ivresse du Peyote durait trois jours.

L'usage du Peyote chez les Indiens de la Sierra du Nayarit au début du XXème siècle.

Aujourd'hui, l'usage constant ou rituel du Peyot, contre lequel les missionnaires s'étaient efforcés de réagir, a disparu à peu près complètement, du moins des régions où cette plante croît à l'état spontané ; ce fait est dû d'abord à l'extinction des hordes sauvages qui peuplaient cette contrée et ensuite à ce que les indigènes qui leur ont succédé comme occupants de leur territoire, ne paraissent pas avoir su priser l'ivresse et les effets physiologiques de cette plante qui sont souvent pénibles au début.

Néanmoins, en dehors de cette contrée, cette coutume, quoique un peu modifiée, s'est perpétuée jusqu'à nos jours chez les Indiens de la Sierra du Nayarit (Huichols) et ceux de la Sierra Madre de Durango (Tepehuanes et Tarahumares).

Chez ces Indiens vivant retirés dans des sites escarpés, situés en dehors des voies de communications, le Peyote continue à être d'un usage courant dans le cérémonial religieux ; il est considéré comme étant un aliment conférant à ceux qui s'y adonnent, une disposition mentale capable de les mettre en relation directe avec les divinités tutélaires, afin d'en obtenir des révélations.

L'expédition vers le lieu de récolte du Peyote.

Comme cette cactacée ne croît pas dans les montagnes, on est obligé d'aller chaque année en faire la récolte et un approvisionnement sur les terrains où elle végète spontanément. Pour celà, à la fin octobre, peu de temps après que les fêtes de la moisson du maïs ont eu lieu, on organise dans le Sierra du Nayarit une expédition en règle, pour se rendre en troupe au Real de Catorce (Ktat de San Luis de Potosi), lieu où, d'après la tradition, les ancêtres des Indiens actuels, sous la conduite de leur chef et législateur Majakuagy, apprirent à connaître le Peyote et ses vertus. (L'endroit précis où les pélerins vont faire la récolte du Peyote se nomme La Mojonera, anciennement c'était dans une localité plus éloignée, que dans les chants on désgnait sous le nom de Rahitoumouany.)

Cette expédition, qui revêt le caractère d'un pélerinage bien ordonné, a une durée, aller et retour, d'un mois ; elle s'accomplit par étapes suivant un itinéraire et un cérémonial qui est toujours le même et dont le but, outre la récolte, est la commémoration d'un épisode fameux de la découverte du Peyote ; cette pérégrination à travers les plaines désertiques du Chichimecatlali devait se terminer par la prise de possession de ces territoires montagneux que les descendants de ces Indiens occupent encore aujourd'hui.

Les cérémonies du retour de l'expédition. 

Une fois la moisson du Peyote effectuée, les adeptes du pélerinage reviennent à leurs villages respectifs où l'on procède alors à une solennité de retour à laquelle prend part, sans distinction de caste, toute la population. La provision de la précieuse denrée est répartie en deux lots, l'un sert à la consommation immédiate pendant la ïete de retour, l'autre est mis en réserve pour les autres fêtes qui auront lieu dans le courant de l'année. Ce dernier lot est conservé avec soin, et pour le préserver contre la dessication ou la pourriture, on le plante dans une terre appropriée contenue habituellement dans un vase de poterie auprès duquel, pour plus de sureté, on dispose les attributs des divinités tutélaires du Peyote, afin que, au dire des Indiens, la provision se maintienne dans toute sa vitalité et ne perde pas ses propriétés surnaturelles.

  La croissance anormale des Peyotes.

Les Indiens, lorsqu'ils font la moisson de la plante merveilleuse, ont grand soin de ne pas l'arracher tout entière ; ils en prélèvent seulement la partie supérieure et laissent en terre une grande partie du pivot, ce qui permet au végétal de se reconstituer en émettant de nouveaux bourgeonnements qui assureront les récoltes futures.

C'est probablement à ces mutilations intentionnelles de récolte que l'on doit attribuer les spécimens de Lophophora williamsii présentant des ramifications. Roland Gosselin a constaté dans ses cultures à Villefranche sur Mer, que lorsqu'on sectionne la rosace d'un Peyote resté en terre, il repousse autour de la cicatrice un ou plusieurs bourgeons qui donnent en deux ans à la plante l'aspect de plusieurs Peyotes poussant côte à côte.

L'abandon progressif de l'usage du Peyote.

Si parmi 1es tribus indiennes habitant les montagnes, le culte du Peyote s'est assez bien conservé jusqu'à nos jours avec toutes ses manifestations rituelles qu'il comportait aux temps des anciens, il n'en est plus de même de son importance; cette dernière, depuis déjà nombres d'années, tend à diminuer et à disparaître progressivement. C'est ainsi que, pour ne parler que du Nayarit, les Indiens huichols sont maintenant à peu près les seuls à entreprendre l'expédition annuelle de la récolte; les Coras l'ont presque complètement délaissée et c'est tout au plus lorsqu'ils veulent se procurer les effets de l'ivresse particulière au Peyote, s'ils ont recours au produit que leurs voisins leur fournissent par voie d'échange.

De plus, la récolte du Peyote commence à devenir plus difficile et moins abondante sur les endroits où la tradition ramenait chaque année une troupe de moissonneurs; ceci est dû en grande partie au développement de l'agriculture et à l'affermage des terrains, causes qui ne laissent plus aujourd'hui un libre transit à travers les grandes plaines dont la plante recherchée a fait son habitat.

Ces derniers faits permettent de prévoir le moment probablement peu éloigné où l'antique survivance et l'usage rituel du Peyote aura disparu dans son dernier refuge et avec lui le dernier vestige du caractère sacré des Echinocactées chez les anciens Mexicains. Il en sera de cela comme du reste il en est résulté avec les nombreuses et pittoresques coutumes antiques longtemps conservées dans les régions retirées du Mexique, et qui ont fini par s'évanouir en ne laissant plus dans le pays que de vagues souvenirs parmi les générations d'une population presqu'unifiée. 

Les propriétés chimiques du Peyote.

Pour terminer ce qui est relatif à ces Peyote ayant joué un rôle si marquant dans les coutumes de certaines populations indiennes et qui pour elles furent, à peu de choses près, ce qu'est le haschisch chez les Orientaux, il est nécessaire d'ajouter quelques considérations sur la nature des principes qui leur ont attaché un si curieux intérêt au point de vue ethnologique.

D'après les études des auteurs américains, allemands et franqais dont les noms ont été cités plus baut, les Peyotes, qu'ils appartiennent aux Echinocactées ou aux Mammillariées, ont donné aux investigations chimiques un certain nombre de produits qui semblent bien être particuliers à la famille des Cactacées et qui, chacun, ont des effets physiologiques bien distincts.

Selon Georges Hey, les principes actifs des Peyotes se trouvent associés dans la plante avec des matières résineuses et de la saponine; ils sont au nombre de sept et ont été désignés sous les noms de : Anhalamine, Anhaloïdine, Anhaline, Anhalonine, Lophophorine, Mezcaline, Pellotine. Les uns sont peu actifs, les autres au contraire sont stimulants à la manière de la strychnine (lophophorine), narcotiques (pellotine), hallucinants (mezcaline); c'est à ce dernier que sont dus ces troubles visuels ou phosphènes provoquant ces étranges apparitions brillantes et colorées que l'on a signalées comme étant le phénomène le plus saillant de l'intoxication par le Peyote.

Les six substances retirées des Peyotes paraissent bien dériver les unes des autres et n'être en réalité que des étapes de la transformation des réserves sous l'effet des réaetions biochimiques, comme celà est du reste une loi à peu près commune chez la plupart des végétaux contenant une association de principes extractifs.

Leur absence ou leur prédominance sont évidemment fonction de conditions écologiques et doivent alors dépendre non seulement de l'espèce, mais aussi et surtout de la nature du sol où eroît la plante, ainsi que de l'époque de la récolte. C'est ce qui explique pourquoi, parmi les Peyotes que l'on a recueillis pour des recherches chimiques, on a rencontré parfois des spécimens peu ou point actifs. [D'après] l'expérience ancestrale, les Indiens montagnards qui ont encore conservé l'usage rituel de la Cactacée sacrée, n'entreprennent leur expédition anauelle de récolte que sur les terrains avoisinant le Real de Catorce et seulement au mois d'octobre, c'est à dire peu après la saison des pluies, au moment où le végétal ayant accompli son développement saissonnier, se trouve alors dans la plénitude de ses substances élaborées.

L'espèce préconisée par ces Indiens et qui a été spécifiée pour la première fois par Hernandez sous le nom de Peyotl zacatecensis, est bien, d'après le Dr Weber et Roland Gosselin, qui ont requ et cultivé des échantillons provenant de la récolte rituelle des Indiens huichols, la forme type du Lophophora williamsii Coulter, ainsi que sa variété à petits tubercules.

Les autres espèces de Peyotes ont été l'objet également d'un usage courant chez les Indiens du nord du Mexique et du sud des Etats-Unis; mais comme ces derniers sont disparus depuis longtemps, on ne connaît sur leurs propriétés et leur mode d'emploi que les renseignements sommaires transmis par ]es écrits des premiers missionnaires, ce qui rend difficile l'identification des différentes espèces utilisées par ces Indiens.

Les études chimiques ont permis cependant de constater des différences dans les teneurs en principes actifs de ces espèces.

C'es ainsi que, selon Heffter, et d'après Schumann, l'Anhalonine prédominerait chez le Lophophora lewinii Thomps., tandis que chez le Lophophora williamsii Coulter, ce serait la Pellotine. Le L. lewinii, suivant Edmundio White, donnerait quantativement 1,16% de Mezcaline et Anhaloïdine, 0,46% d'Anhalonine et 0,13% de Lophophorine, pls deux corps résineux et de saveur de mezcal.

L'Ariocarpus fissuratus Schum. contiendrait, d'après le même auteur, surtout de l'Anhalapine et de la Pellotine, et ses effets sur l'organisme sont analogues, suivant Richardson, à l'action combinée de la strychnine et de la digitaline.

Les propriétés chimiques d'autres cactées.

Des faits qui viennent d'être sommairement exposés, il ne faudrait pas conclure que les peyotes, ainsi que plusieurs de ces Mammillarées que l'on appelle Peyotillos, soient les seules cactées ayant la faculté de fabriquer des principe à action physiologique bien évidente. Rn dehors de ces Cactacées globuleuses, on connaît un certain nombre d'espèces de Cierges qui offrent la même particularié. C'est ainsi que d'après Hey, le Lophocereus sargentianus Britton A Rose, variété inerme du L. schottii Britton dk Rose, contient un principe actif auquel il donne le nom de Pilocéréine; le Pachycereus pecten-aboriginum Britton A Rose, une substance très semblable à l'Anhalonine, produisant des spasmes tétaniques; le Machaerocereus gummosus Britton & Rose, dont les indigènes de la Basse-Californie emploient parfois dans la pêche les rameaux réduits en bouille pour paralyser le poisson, une saponine que l'auteur désigne sous le nom de Cereinsaure et qui est très semblable, assure-t-il, à la toxisaponine du Quillaja saponario Molina, ou Bois de Panama.

En plus de ces trois espèces de Cierges particulières aux régions du versant pacifique mexicain, on connaît encore, parmi le groupe des Cierges rampants plus ou moins cultivés sur le versant atlantique du Mexique, une espèce, le Selenicereus grandiflorus Britton 6é Rose, dont on retire un principe actif nommé Cactine, qui est depuis assez longtemps entré dans le traitement de certaines affections cardiaques.

En somme, toutes ces substances que l'on vient de mettre en parallèle avec celles fournies par les Peyotes semblent bien démontrer chez les représentants de la famille des Cactacées, une même nature dans la constitution chimique des produits élaborés qui, vraisemblablement, dériveraient de saponines particulières à ces plantes grasses.

 

ligne

article trouvé sur INTERNET par un
membre de la Société Succulentophile de l'Est Francilien (S.S.F.)
16 rue Charles Pathé
94300 VINCENNES, FRANCE

 

Note: Si l'auteur de cet article arrive sur cette page, il peut se faite connaître, donner le site d'origine, et nous rendrons à César ce qui appartient à César.

SSF.Info © 2006